La Fine Oreille

Dès le début de sa carrière, il y a plus de 15 ans, il allait de soi que Geneviève Baril Gaudet exercerait sa profession de travailleuse sociale auprès des enfants. En bas âge, elle développe une grande sensibilité envers eux ainsi qu’une aisance à comprendre leurs besoins. Cela l’amène rapidement à développer des comportements empathiques dans les différentes situations rencontrées. À l’écoute, authentique et douce, les gens se confiaient facilement à « la fine oreille ».

À la fin de son baccalauréat en travail social, Geneviève fait le choix de travailler dans les Centres jeunesse (DPJ), ce qui lui permet rapidement d’intervenir avec plusieurs types de clientèles et de problématiques. Les besoins sont immenses et complexes! Sa priorité: veiller à protéger, défendre et améliorer les conditions de vie des enfants. Sa débrouillardise, sa capacité d’adaptation et sa curiosité lui permettent alors d’explorer différents départements : évaluation, suivi et expertise psychosociale. Elle prend conscience de l’importance de travailler en multidisciplinarité (ex. écoles, hôpitaux, policiers, garderies et organismes communautaires) pour tisser un filet de sécurité autour des enfants et devenir « le village » qui les aide à grandir positivement. D’ailleurs, cette approche sera priorisée par la suite dans toutes ses interventions et milieux de travail.

Accompagnant une adolescente à la Cour, Geneviève rencontre une intervenante assistée d’un chien de zoothérapie dont la présence contribue, entre-autre, à diminuer l’anxiété dans la salle d’attente. Elle constate des bienfaits incroyables pour ces jeunes qui se rassemblent autour de l’animal et se confient à lui. C’est un éveil important qui apparaît chez Geneviève et qui guidera sa pratique quelques années plus tard!

Quelques années plus tard, Geneviève décide d’aller travailler au CLSC auprès de familles en contexte de crises. Cela lui permet d’élargir ses connaissances au niveau de la santé mentale tant chez les jeunes que les adultes. Elle se spécialise davantage au niveau des troubles de comportements, de la violence conjugale/familiale, de la négligence et de l’attachement. De plus, elle continue à créer des partenariats avec plusieurs ressources de la région dont les expertises sont essentielles et complémentaires. Par la suite, lors de son entrée dans les écoles, elle constate plusieurs enjeux dont ceux liés au manque de services pour les enfants ayant des difficultés langagières. Les services d’orthophonie sont limités et souvent offerts aux jeunes avec les troubles les plus sévères, alors que les besoins sont beaucoup plus grands. Elle décide alors de devenir agente de stimulation langagière et se perfectionne par la suite en suivant plusieurs formations.

Passionnée, Geneviève se démarque par sa créativité et l’utilisation de moyens d’interventions alternatifs. De ce fait, elle complète sa formation pour devenir zoothérapeute. À ce jour, ses partenaires (deux lapins min-rex) font partie intégrante de son travail auprès des enfants. La zoothérapie facilite l’entrée en relation avec ces derniers. De plus, l’attitude exempte de jugement et le réconfort prodigué naturellement par ses animaux apaisent grandement les enfants. Sans le savoir, ses partenaires animaliers adoptent un rôle de médiateur et donnent accès à certains propos délicats ou émotions difficiles à exprimer. Ultimement, ils deviennent source de motivation tant au niveau des apprentissages, également au niveau de l’introspection et de l’autonomie des enfants.

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